Rébecca Chaillon

Metteuse en scène, autrice, performeuse

© Su Cassiano 


D’origine martiniquaise, Rébecca Chaillon passe son enfance et son adolescence en Picardie. Elle rejoint Paris pour des études d’arts du spectacle et le conservatoire du XXe. De 2005 à 2017, elle travaille au sein de la compagnie de débat théâtral Entrées de Jeu dirigé par Bernard Grosjean et dans sa propre structure : La compagnie Dans Le Ventre qu’elle fonde en 2006. 

Sa rencontre avec Rodrigo Garcia la confirme dans son envie d’écrire pour la scène performative, d’y mettre en jeu sa pratique de l’auto-maquillage artistique enseignée par Florence Chantriaux et sa fascination pour la nourriture notamment avec son seule-en-scène L’Estomac dans la peau (lauréat CNT/ARCENA dramaturgies plurielles 2012) et ses autres créations au format court qu’elle écrit et performe. Rébecca donne son solo pour de nombreux festivals de performances et d’évènements queer et pour des lieux plus institutionnels comme la Ferme du Buisson et la Scène Nationale d’Orléans. Sa création suivante Monstres d’Amour / Je vais te donner une bonne raison de crier est un duo avec sa collaboratrice principale Élisa Monteil, autour du cannibalisme amoureux et d’Issei Sagawa.  En 2016, Rébecca participe aux films documentaires sur les performers pro-sex d’Émilie Jouvet My Body my rules, et Ouvrir la Voix d’Amandine Gay sur les femmes afro-descendantes. Elle débute aussi sur les écrans avec un rôle récurrent pour une série produite par OCS, Les Grands, réalisé par Vianney Lebasque. Rébecca Chaillon est représentée chez L’Arche par Amandine Bergé et écrit les textes, danse et performe dans la création de Delavallet Bidiefono : Monstres/On ne danse pas pour rien, tout en continuant à travailler avec Yann Da Costa dans Loveless et Les Détaché.e.s,  avec Gianni-Grégory Fornet dans Oratorio Vigilant Animal, Anne Contensou pour Elle/Ulysse, Arnaud Troalic dans Polis.  Son dernier spectacle autour du football féminin et des discriminitations Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute a été créé en novembre 2018 à la Ferme du Buisson, puis à au CDN de Rouen, à Théâtre en mai, et au Nouveau Théâtre de Montreuil. Elle est actuellement artiste associée au CDN de Rouen et en création de son projet spectacle Carte Noire nommée Désir et d’une petite forme avec Pierre Guillois dans le cadre de Vive le Sujet ! pour le Festival In d’Avignon 2019 intitulée Sa bouche ne connaît pas de dimanche .

Articles et écrits publiés de Rébecca Chaillon :

Article revue Lizières  » « Quand tu manges de la viande, tu manges de la violence. » C’est ce qui m’a fait démarrer mes performances alimentaires. Cette phrase de mon collègue végétarien. Je me moquais et pourtant à l’époque, je savais que j’avais investi ma passion pour la viande dans le même moment où j’avais découvert mon agressivité. Si le lien n’était pas réel, de manière inconsciente, je l’avais fait. » http://shop.sometimestudio.org/product/nourrir-ce-nourrir
Contributions Décolonisons les Arts
« Comprendre les colonisations et ses effets et donc accepter que ce n’est pas fini, et que mon art peut faire levier. Pour décoloniser son art, il faut se décoloniser soi même. Repérer ce que le colonisation m’a fait. Repérer ce qu’elle a fait à ma famille. Repérer ce qu’elle a fait aux personnes qui me ressemble. Tenter de se réparer sur scène. Ou d’aggraver les choses. » https://www.babelio.com/livres/Verges-Decolonisons-les-arts-/1067737
Polysème, numéro 1 Peau(x)

À réécouter avec Rébecca Chaillon :