Spectacles au répertoire

UNE PATTE RETOMBE TOUJOURS SUR CES CHATTES

Il y avait les films d’horreur, voilà le poème dramatique d’angoisse.
C’est une autofiction féministe félinisée et politique.
Une performance vidange cathartique et sale, écrite en 2020.

Toi même tu sais.

Le récit est noir comme les comédiennes qui revisitent le terme en y insérant leur créolité.
« Sept nuits, sept insomnies, une femme coupée en deux et ses sept chattes. »

Ça pourrait se résumer comme ça.

À comment il faut parfois toucher le fond de la piscine remplie de déprime pour mieux rebondir.
À comment le chaos peut devenir solide. À comment toutes les chattes ne se mangent pas.
Rébecca Chaillon invite Stela Bevao à performer l’enfermement et les violences systémiques qui

empêchent de fermer l’œil.

Ça sent le pâté et les mots sont hantés d’humour, de sensualité et de mort pour mieux se réveiller du

cauchemar de la réalité.

Rébecca Chaillon

2021
Texte et mise en scène Rébecca Chaillon
Performance Stela Bevao et Rébecca Chaillon
Régies Myriam Adjalle

Co-production Compagnie Dans Le Ventre / Le Phénix, scène nationale de Valenciennes / CDN Besançon Franche-Comté Administration Production Développement Bureau L’œil Ecoute – Mara Teboul & Elise Bernard Rébecca Chaillon est représentée par l’Arche – agence théâtrale

DÉPRESSIONS

Puisqu’il n’y a plus de doutes, nous ne sommes pas folles. (enfin si, mais de la saine folie des bouffonnes de roi et de bouffeuses de reines.)
Puisqu’il nous faut construire un refuge face aux vents violents d’un gouvernement,
d’un état qui se fascise et fascine tant tandis qu’ils nous fâchent, qu’il nous sidère et nous coupe le souffle.
Puisque les cyclones sont inscrits dans mon ADN créole, et que Mélanie est une tornade faite humaine,
Puisque nous sommes des X-woMen, des mutantes de rage, des performeuses météorologiques.

Nous voulons chuchoter nos colères dans des entonnoirs, pliées dans le coeur d’un tourbillon rouge argile,
Ou entonner des chants à gorges éclatées et subir à deux, des trombes de violences,
Ou tonner et rugir et se défaire de l’étranglement dans lequel nos cous sont serrés.
Nous sommes froissées et avons envie de tout cramer, alors si Lyon nous file une allumette…

2021
Performance Rébecca Chaillon et Mélanie Martinez Llense
Régies Suzanne Péchenart
Coproduction Nouvelles Subsistances et Cie Dans le Ventre

L'ESTOMAC DANS LA PEAU

Création en 2014
« Je voulais raconter les histoires de ma peau, de mon ventre. » Sur sa peau, son visage, viennent naître des personnages.

Les femmes qui se dessinent lentement, sont monstrueuses, magiques, ou mystérieusement fantasmées d’un lointain voyage. Leur apparition est ritualisée par la construction et la déconstruction répétitive de masques peints. Elle prépare ses couleurs, et les applique au pinceau ou avec les doigts, se lave parfois sagement, parfois salement…

Et puis, la même voix nue qui accompagne chaque personnage et raconte des histoires de ventre.
Saupoudrées de vidéos performances, d’hymnes à la nourriture, et de performances qui donnent faim.

On parle de la faim comme d’un désir amoureux inassouvi. Sur le plateau, c’est une crise de boulimie où couleurs, images et voix se percutent pour un plat résistant. Une expérience théâtrale,

où l’on suit l’actrice seule avec curiosité dans ses métamorphoses et ses digestions émotionnelles.
Rébecca Chaillon

Texte et performance Rébecca Chaillon
Dramaturgie et assistanat Louise Dudek
Création sonore Elisa Monteil et Raphael Mouterde
Création lumière Jérôme Bertin
Mise en page texte projeté et vidéo Ramon Diago
Oeil extérieur et scénographie Nathalie Hauwelle

MONSTRE D’AMOUR

Projet de recherche autour de ce qui nous fait violence dans le sentiment amoureux, dans son manque, dans son excès. Les monstres de l’amour ceux qui désirent le sang de leur victime pour vivre, ceux qui aiment « à la vie, à la mort » et ingèrent leur compagnons, ceux prêts à tout détruire, à tuer par manque d’amour… En utilisant les personnages mythiques qui font horreur ou peur, nous exploiterons le fantasme de la passion violente.

Nous jouerons des rituels, du sacré pour convoquer sur le plateau nos démons. Performance mettant en jeu les techniques de maquillage FX, la création sonore, les corps et la vidéo pour accompagner l’écriture brute de Rébecca Chaillon.

Texte et mise en scène Rébecca Chaillon
Performance Elisa Monteil et Rébecca Chaillon
Vidéo en direct Emilie Jouvet.
Assistanat à la mise en scène Louise Dudek
Collaborateur artistique Gianni-Grégory Fornet
Création et régie son Raphael Mouterde
Création et régie lumière Jérôme Bertin
Conception scénographie Arnaud Troalic
Conception maquillage FX et prothèses Harold Levy

JE VOUS AIME BIEN MAIS JE ME PRÉFÈRE

Dans cette boîte qu’est le cadre de scène, les corps sont en jeu, serrés. Toucher, regarder, sentir, la proximité de la chair et des gestes. Comment dépasser les frontières de nos propres peaux ? Peaux cicatrisées, peaux distendues, peaux dures, peaux comme des feuilles de papier à dessiner. Un spectacle-performance vivant avec de la vidéo, du body-painting et du documentaire sonore dedans, pour tenter de raconter l’expérience d’être dans cette peau-là et pas une autre. Le caractère performatif de notre mise en scène réside notamment dans la rencontre concrète des différents outils que nous utilisons, avec nos corps. La vidéo, le son, le maquillage et toutes ses matières, les textes, les voix, et l’espace scénique lui-même, empli de tous ces éléments.

Tout cela doit rendre possible à la fois la confrontation, et la perméabilité. Nos peaux comme écrans de diffusion des vidéos ou des textes, le maquillage seconde peau, les masques, la projection de matières façon Pollock, apparition ou disparition des tatouages, dessins sur les corps, chorégraphie au son du dermographe… Ceci afin de raconter le corps et les violences auxquelles il peut être confronté, le corps comme une interface sensible, le corps et tous les gestes que l’on commet pour se réconcilier avec lui.
Rébecca Chaillon

2012 Textes et performance Rébecca Chaillon et Elisa Monteil
Création sonore Raphaël Mouterde
Création lumière Jérôme Bertin

LA GOUINERAIE

Gouines des champs, Rébecca Chaillon et Sandra Calderan s’assument comme telles. Et s’amusent à déconstruire le mythe de la famille traditionnelle, blanche, hétéro et catholique avec leurs icônes, Papa et Maman. Elles présentent une performance montrant comment féminisme et « gouinerie » peuvent sauver la vie, même quand on vit en milieu rural.

Textes et mise en scène
Rébecca Chaillon et Sandra Calderan
Régies Suzanne Péchenart

OU LA OU LÉ ou comment le zouk est notre seul secours

Je pose une question : pourquoi le zouk de Kassav n’est pas considéré avec autant de sérieux que le rock des Rolling Stones ? Pourquoi mes ami.e.s se moquent t’ils.elles de moi quand j’écoute les disques de ce groupe ? Pourquoi en France, on n’a jamais eu trop envie de se pencher sur leurs textes, et pourquoi a t-on préféré danser et rire, rire et s’en foutre ? Envie de savoir pourquoi je fantasme que Jocelyne Béroard et Jacob Desvarieux sont en fait mes parents. J’ai envie de parler de Kassav comme d’une méthode Assimil du créole, en focalisant la lutte décoloniale comme moteur de leur art.
Rébecca Chaillon

Conception et performance Rébecca Chaillon
Régie Son / Régie Lumières Suzanne Pechenart
Collaboration Gerty Dambury

LE GÂTEAU

Puisque l’année qui passe est symbolisé par un gâteau d’anniversaire, il faudrait vraiment prendre conscience de l’importance de ce moment. Rébecca devient le gâteau et ingère les ingrédients crus comme ces mots. Et se laisse dévorer par le public. Conception et performance Rébecca Chaillon

2011
Conception et performance Rébecca Chaillon

ARIETTE, LA GROSSE SIRÈNE

In situ, Rébecca crée son paysage maritime, son rocher avec des brics et brocs comme la petite sirène de Walt Disney, mais grosse…et noire. Elle devient sirène, sous nos yeux, une Mami Wata, puissante et effrayante. Et elle nous parle, de ceux qui sont sur terre et des siens sous la mer.

2017
Texte et performance de Rébecca Chaillon
Régies Suzanne Péchenart