Carte noire nommée désir
Carte noire nommée désir
Carte noire nommée désir
Carte noire nommée désir
Carte noire nommée désir
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Création novembre 2021 En tournée saisons 21-22, 22-23, 23-24, 24-25

Carte
noire
nommée
désir

Actuellement en tournée

Les 2 et 3 février 2024 — Le Volcan, SN du Havre
Les 25 et 26 avril 2024 — Théâtre 71, SN de Malakoff

Comme pour une « carte blanche » qui formule une invitation à créer, je veux inviter pour Carte Noire nommée Désir une distribution exclusivement composée de personnes Noires assignées femmes. L’agencement scénique mime un dispositif bi-frontal : un « public » de femmes Noires face au reste du public assiste comme lui, à un spectacle performatif qui traite de la construction du désir chez ces femmes Noires sus-citées.

La non-mixité est un outil indispensable à l’émancipation des minorisé.é.s (ho- mosexuel.le.s, Noir.e.s, Femmes…) : cet agencement ne cherche pas à opposer ses publics, mais à mettre en relief ses perceptions (temporelles, spatiales, émotionnelles) différentes selon l’espace occupé et de préciser les contours d’une rencontre entre ces deux « publics ». Car il ne s’agit là que d’orchestrer unerencontre, s’il fallait insister sur ce point. La matière textuelle, d’abord travaillée avec ma complice Au- rore Déon et dont nous mettons en annexe des extraits, jaillira par moments de cet espace performatif, au centre. Nous y interrogeons la manière dont notre désir s’est construit par rapport à des injonctions paradoxales. « Le corps de la femme Noire» » : comme s’il n’y en avait qu’un seul et unique.Le titre est aussi un hommage malfaisant à la publicité des années 90 de la célèbre marque de café Carte Noire.

Remarquant depuis des années, la multiplication des qualificatifs pour décrire les peaux non blanches en les comparant à des noms d’aliments sucrés ou des boissons chaudes, et poursuivant mon travail déjà largement initié sur mon rapport à la matière et à la nourriture, je n’ai pu m’empêcher de contrecarrer cette ironie du commerce : ces mêmes aliments qui durant la colonisation ont asservi nos ancêtres Noirs – sucre, café, cacao – en scénographiant un espace blanc, laiteux et glacé.Il est donc question de rencontres : celle, d’abord, de performeuses confirmées ou amatrices dont les pratiques sont comme la mienne, intriquées à leurs histoires intimes, à nous rencontrer autour des questions soulevées ici. Et puis c’est aussi la rencontre d’un public à un autre – afin de dessiner une histoire panafricaine féministe : une Carte Noire… nommée Désir.

Comme pour une « carte blanche » qui formule une invitation à créer, je veux inviter pour Carte Noire nommée Désir une distribution exclusivement composée de personnes Noires assignées femmes. L’agencement scénique mime un dispositif bi-frontal : un « public » de femmes Noires face au reste du public assiste comme lui, à un spectacle performatif qui traite de la construction du désir chez ces femmes Noires sus-citées. La non-mixité est un outil indispensable à l’émancipation des minorisé.é.s (ho- mosexuel.le.s, Noir.e.s, Femmes…) : cet agencement ne cherche pas à opposer ses publics, mais à mettre en relief ses perceptions (temporelles, spatiales, émotionnelles) différentes selon l’espace occupé et de préciser les contours d’une rencontre entre ces deux « publics ». Car il ne s’agit là que d’orchestrer unerencontre, s’il fallait insister sur ce point. La matière textuelle, d’abord travaillée avec ma complice Au- rore Déon et dont nous mettons en annexe des extraits, jaillira par moments de cet espace performatif, au centre. Nous y interrogeons la manière dont notre désir s’est construit par rapport à des injonctions paradoxales. « Le corps de la femme Noire» » : comme s’il n’y en avait qu’un seul et unique.Le titre est aussi un hommage malfaisant à la publicité des années 90 de la célèbre marque de café Carte Noire.

Remarquant depuis des années, la multiplication des qualificatifs pour décrire les peaux non blanches en les comparant à des noms d’aliments sucrés ou des boissons chaudes, et poursuivant mon travail déjà largement initié sur mon rapport à la matière et à la nourriture, je n’ai pu m’empêcher de contrecarrer cette ironie du commerce : ces mêmes aliments qui durant la colonisation ont asservi nos ancêtres Noirs – sucre, café, cacao – en scénographiant un espace blanc, laiteux et glacé.Il est donc question de rencontres : celle, d’abord, de performeuses confirmées ou amatrices dont les pratiques sont comme la mienne, intriquées à leurs histoires intimes, à nous rencontrer autour des questions soulevées ici. Et puis c’est aussi la rencontre d’un public à un autre – afin de dessiner une histoire panafricaine féministe : une Carte Noire… nommée Désir.

Texte et mise en scène Rébecca Chaillon
Le texte Je ne suis pas votre Fatou est de Fatou Siby
Avec Estelle Borel, Rébecca Chaillon, Aurore Déon, Maëva Husband (en alter-nance avec Olivia Mabounga), Ophélie Mac, Makeda Monnet, Fatou Siby, Davide-Christelle Sanvee (création du rôle Bebe Melkor-Kadior)
Dramaturgie Céline Champinot
Assistanat à la mise en scène Olivia Mabounga / Jojo Armaing
Scénographies Camille Riquier et Shehrazad Dermé
Création & régie sonore Elisa Monteil
Régie générale & plateau Suzanne Péchenart
Création & régie lumière Myriam Adjalle
Collaborations artistiques Aurore Déon, Suzanne Péchenart, Luz Moreno et Anaïs Silvestro / Tools of food
Production / Développement L’Oeil Ecoute – Mara Teboul & Elise Bernard