Je vous aime bien mais je me préfère
Je vous aime bien mais je me préfère
Je vous aime bien mais je me préfère
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2012

Je vous
aime
bien
mais
je me
préfère

Dans cette boîte qu’est le cadre de scène, les corps sont en jeu, serrés. Toucher, regarder, sentir, la proximité de la chair et des gestes. Comment dépasser les frontières de nos propres peaux ? Peaux cicatrisées, peaux distendues, peaux dures, peaux comme des feuilles de papier à dessiner. Un spectacle-performance vivant avec de la vidéo, du body-painting et du documentaire sonore dedans, pour tenter de raconter l’expérience d’être dans cette peau-là et pas une autre. Le caractère performatif de notre mise en scène réside notamment dans la rencontre concrète des différents outils que nous utilisons, avec nos corps. La vidéo, le son, le maquillage et toutes ses matières, les textes, les voix, et l’espace scénique lui-même, empli de tous ces éléments.

Tout cela doit rendre possible à la fois la confrontation, et la perméabilité. Nos peaux comme écrans de diffusion des vidéos ou des textes, le maquillage seconde peau, les masques, la projection de matières façon Pollock, apparition ou disparition des tatouages, dessins sur les corps, chorégraphie au son du dermographe… Ceci afin de raconter le corps et les violences auxquelles il peut être confronté, le corps comme une interface sensible, le corps et tous les gestes que l’on commet pour se réconcilier avec lui.

Rébecca Chaillon